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TRUMP A LA MAISON BLANCHE

Depuis l'annonce de sa candidature cet été, Donald Trump fait partie des favoris aux primaires républicaines. Ses phrases choc et son charisme controversé ont fait de lui le nouveau symbole du parti. Autant adulé que detesté par l'opinion publique, il s'est peu à peu fait une place de choix dans les sondages. 

 

Pourtant le phénomène commence à s'essoufler. D'autres figures ont fait leur apparition sur le devant de la scène ces dernières semaines. Carly Fiorina, Marco Rubio, Jeb Bush, Ted Cruz et surtout Ben Carson ont notamment attiré l'attention des électeurs républicains. Plus modérés que Trump, l'un d'eux pourrait bien voler la vedette au businessman. La course à la Maison Blanche est donc loin d'être gagnée d'avance. D'autant plus qu'après les primaires, le candidat élu devra faire face à son homologue Démocrate. 

Les sondages sont nombreux et ne révèlent sensiblement pas toujours les mêmes chiffres. 

Pour autant, une tendance générale se dessine : Donald Trump reste en tête des sondages, mais il est de plus en plus talonné par son conccurent Ben Carson.

Si Donald Trump est néamoins élu, certaines conséquences sont prévisibles. La première concerne inévitablement l'immigration. L'homme politique n'a cessé de montrer son aversion pour la communauté hispanophone au fil de ses interventions. S'il devient président, la condition des migrants ne va donc pas aller en s'améliorant. Bien au contraire. 

 

 

 

 

Deux

Questions à

 

 

Marc Rosenblum 

Directeur du programme d'Immigration

Migration Policy Institute

Mais l'immigration n'est pas l'unique sujet de préoccupation. Les relations entre les Etats-Unis et le Mexique risquent considérablement de s'empirer. Un problème loin d'être anodin pour l'économie des deux pays. Aujourd'hui, le Mexique représente le troisème partenaire économique des Etats-Unis, après la Chine et le Canada. Membre de l'ALENA, l'accord de libre-échange nord-américain, le Mexique fournit à son voisin du pétrole et de nombreuses matières premières. Un commerce essentiel pour les deux pays, qui menacerait pourtant de s'effondrer si Donald Trump rejoint la Maison Blanche. 

 

3

 

Trois

Questions à

 

 

Michaël W. Doyle 

Professeur de Sciences Politiques

à l'Université de Columbia (NY)

Directeur de la Chair Global Policy Initiative

Même au sein des Républicains, certains reconnaissent qu'une éventuelle présidence de Donald Trump pourrait apporter des conséquences néfastes.

C'est le cas de Rubén Estrada, président du département New-Yorkais de la "Latino National Republican Coalition". 

Aux travers de tous ces témoignages et avis d’experts, trois constats peuvent être faits.

Premièrement, Donald Trump est encore bien loin de la Maison Blanche. Peu l’imaginent comme le candidat idéal pour affronter l’élu démocrate. Mais, comme le rappelle le Professeur Michaël W. Doyle, la politique peut être surprenante. Sondages et résultats ne concordent pas toujours, bien au contraire.

 

Ensuite, beaucoup d’avis s’accordent pour dire qu’une éventuelle présidence de Donald Trump pourrait s’avérer nocive pour les bonnes relations qu’entretiennent les Etats-Unis avec d’autres pays, et notamment le Mexique. L’américano-centrisme du candidat républicain n’est plus à prouver. Il ne cesse de le répéter, il souhaite « rendre l’Amérique à nouveau grande ».

 

Enfin, il est important de relever que toute la communauté hispanique n’est pas anti-Trump, et encore moins anti-Républicains. Comme précisé précédemment, le Pew Research Center révèle que 26% de la communauté hispanophone aurait l’intention de voter pour le parti conservateur. Mais si Donald Trump sort vainqueur des primaires républicaines, ce pourcentage pourrait être revu à la baisse. Pour obtenir les votes de la forte communauté hispanophone du pays et remporter les élections présidentielles, il semblerait que Donald Trump ne soit pas la meilleure option pour le parti républicain. Si ses frasques et déclarations choc séduisent durant la campagne, elles pourraient se retourner contre lui lors des élections.

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